Hawayo Takata (1900 – 1980)
( Extraits du livre « Reiki le livre source » avec la permission des auteurs Bronwen et Frans Stiene)
« N’hésitez pas à en faire! Pratiquez le Reiki, le Reiki, le Reiki et alors vous comprendrez! »
Citation d’Hawayo Takata d’Hawayo Takata’s Story d’Helen Haberly.
Avant de découvrir le Reiki
Hawayo Takata vint au monde en 1900, à l’aube de la veillée de Noël. Elle naquit à Hanamaulu, sur l’île de Kauai d’Hawaï. Une sage-femme lui tapota trois fois le sommet du crâne en disant que cette première génération d’Américains connaîtrait le succès. En introduisant le système Reiki en Occident et en le pratiquant jusqu’à son dernier jour, Hawayo Takata fut à la hauteur de cette prophétie. En effet, grâce à sa persévérance et à son caractère affirmé, ce sont aujourd’hui des centaines de milliers de praticiens qui exercent.
Les parents d’Hawayo Takata, Monsieur et Madame Otogoro Kawamura, avaient émigré du Japon à Hawaï. Hawayo, leur seconde fille, devait porter le nom de leur nouvelle terre d’accueil, c’est pourquoi au matin de sa naissance, face au soleil levant, on lui donna ce prénom. Hawayo Takata grandit dans un petit village hawaïen ou son père travailait comme coupeur de cannes à sucre. À partir de 12 ans, elle devint l’assistante d’un professeur d’école primaire et se mit à travailler comme vendeuse, dans un magasin, sans pour autant interrompre sa scolarité à l’école japonaise. Elle fut repérée par une dame fortunée qui lui proposa de faire partie de son personnel. Quittant l’école, elle alla rejoindre l’exploitation de cannes à sucres de cette dame. Elle y servit pendant les 24 années qui suivirent et en devint la gouvernante principale, responsable des 21 membres du personnel. C’est dans cette maison qu’elle rencontra Saichi Takata, son futur mari. Il occupait alors le poste d’intendant de l’exploitation. Ensemble, ils eurent la joie d’avoir deux filles avant que son époux perde la vie, à 34 ans.
En 1935, cinq ans après la mort de son mari, la santé d’Hawayo Takata était au plus bas. Elle souffrait d’ashme et de problèmes abdominaux et avait même des difficultés à marcher. Plusieurs raisons la poussèrent à partir pour Tôkyô. Elle dut être hospitalisée pour se faire enlever une tumeur, des calculs et pour d’autres raisons médicales.
La Rencontre avec le Reiki
Sur la table d’opération, Hawayo Takata entendit une voix, l’avisant que cette intervention n’était pas nécessaire et lui enjoigant de demander au chirurgien, le Docteur Maeda, s’il n’existait pas une alternative à la chirurgie. Trouvant cette requête inhabituelle, le Docteur Maeda fit appeler sa soeur, Madame Shimura, la diététicienne de l’hôpital. C’est ainsi que Madame Shimura conduisit Hawayo Takata à la clinique non allopathique de Chûjirô Hayashi.
La personne s’occupant des admissions à la clinique était Chie Hayashi, la femme de Chûrirô Hayashi. Elle accueillit Hawayo Takata et la fit entrer dans son établissement. Il y avait huit patients. Chacun était allongé et avait deux praticiens pour s’occuper de lui. Hawayo Takata s’installa pour recevoir un traitement. Un des praticiens s’occupa de sa tête alors que l’autre plaça les mains sur son abdomen. Elle ressentit la chaleur et les vibrations de leurs mains tout au long du traitement. Le lendemain en revenant à la clinique pour recevoir son traitement, Hawayo Takata vérifia si aucune machine électrique n’était en activité pour produire la chaleur qu’elle ressentait. Elle ne remarqua rien. Pour satisfaire sa curiosité, Chûjirô Hayashi lui réléva les bases de son enseignement. Après trois semaines de traitements, Hawayo Takata se sentit nettement mieux et demanda à suivre les enseignements. On lui répondit que cette technique n’était pas enseignée aux étrangers. Bien qu’ayant la physionomie des Japonais, elle était née et avait été scolarisée en Amérique. Heureusement, Chûjirô Hayashi se ravisa et l’autorisa à suivre ses enseignements, en tant que membre honoraire.
Pendant six mois, Hawayo Takata reçut des traitements. À l’issue de cette période, elle emménagea chez les Hayashi et resta une année de plus au Japon. Elle consacra cette année supplémentaire sur la terre de ses ancêtres à l’étude et à la pratique du Reiki. Le matin, elle exerçait en tant que praticien à la clinique de Chûjirô Hayashi et les après-midi elle se chargeait des soins à domicile. Elle finit par atteindre le niveau Odudan. Les termes d’okudan et de shodan sont ceux qui sont inscrits dans le carnet de notes d’Hawayo Takata.
Hawayo Takata affirme que Chûjirô Hayashi fut le disciple le plus proche de Mikao Usui avant que ce dernier meure en 1926.
Aujourd’hui nous savons qu’il existe une association du nom d’Usui Reiki Ryôhô Gakkai qui affirme que Mikao Usui fut leur premier Président. Leur second Président traça les calligraphies de la stèle funéraire se trouvant au temple Saihôji de Tôkyô. Si Chûjirô Hayashi avait vraiment été le disciple « le plus proche » de Mikao Usui, alors il aurait tout naturellement pris la succession de sa présidence et aurait sans doute été impliqué dans la rédaction du texte du mémorial. Chûjirô Hayashi finit par créer sa propre école en 1931. Il lui donna le nom d’Hayashi Reiki Kenkyû Kai soit le Centre de Recherche Hayashi d’Énergie Spirituelle.
(Photo tirée de la collection d’Exie Lockett)
L’introduction du Système Reiki en Amérique
Une fois sa formation achevée en 1937, Hawayo Takata revint à Hawaï. Chûjirô Hayashi et sa fille la rejoignirent quelques semaines plus tard et restèrent à ses côté pendant six mois, pour l’aider à s’établir en tant que praticienne, à Honolulu. En partant pour le Japon, Chûjirô Hayashi fit savoir publiquement qu’Hawayo takata était devenue un Maître du Système Usui de Guérison Naturelle. Elle était son treizième et dernier élève de Maîtrise.
Il est intéressant de remarquer que Chûjirô Hayashi n’employa pas le nom de son école mais celui de l’école de Mikao Usui sur son certificat. Hiroshi Doi explique qu’en reconnaissant sa filiation au système originel, Chûjirô Hayashi honorait Mikao Usui. À cette époque, Chûjirô Hayashi pouvait très bien utiliser le nom de son école puisqu’il avait apporté des modifications au système originel.
Selon l’un de ses élèves, il semblerait qu’Hawayo Takata ait dû vendre sa maison pour recevoir ce titre.
À aucun moment, Hawayo Takata ne s’appela elle-même, ou n’appela son enseignemant ou Mikao Usui, Grand Maître. Ce n’est qu’après sa mort, que des titres semblables firent leur apparition dans le système Reiki.
En 1938, à Chicago, Hawayo Takata suivit des cours d’anatomie et d’autres formes de thérapies avant de poursuivre sa pratique à Honolulu.
Elle s’installa et se mit à pratiquer sur Hilo, l’île principale d’Hawaï. Elle y fit construite des salles de traitements, une salle d’attente et des appartements privés pour sa famille. Sa pratique connu un succès presque immédiat et elle devint connue comme Mrs Takata (Madame Takata) ou tout simplement Takata.
Les traitements d’Hawayo Takata pouvaient durer jusqu’à deux heures et s’étaler de un ou deux jours à toute une année. Elle donnait ses traitements assise en tailleur, à même le sol. Dans le livre d’Helen Haberly, Hawayo Takata’s Story, on trouve le récit de nombreux cas traités par Hawayo Takata ainsi que des notes sur les maladies concernées et les durées des traitements. On y trouve entre autres le cas de cette dame qui revint à la vie après qu’Hawayo Takata ait placé ses mains au-dessus de son plexus solaire pendant 5 heures et demie. Hawayo Takata était un praticien de grande expérience. Pour ce qui relevait du paiement des traitements, il semble qu’elle ait eu une attitude très souple faisant payer ceux qui pouvaient s’offrir ses services et exerçant gratuitement pour ceux qui ne le pouvaient pas.
Son approche pragmatique l’engageait souvent à émettre des suggestions quant à la façon dont ses clients pouvaient améliorer leur santé, indépendamment du fait qu’ils recevaient des traitements ou apprenaient le système Reiki. Même si les branches occidentales du Reiki ne s’en font pas l’écho, on sait qu’elle portait une attention particulière aux régimes alimentaires. Déjà, au Japon, dans la clinique de Chûjirô Hayashi, ce domaine l’intéressait, peut-être influencée en cela par la diététicienne Madame Shimura. Hawayo Takata se définissait elle-même comme une végétarienne tout en apréciant de temps à autre des rognons d’agneau sautés au gin.
Un Maître Reiki d’Envergure Mondiale
En Amérique, certaines publicités et certains entretiens affirmaient qu’Hawayo Takata était le seul Maître Reiki vivant au monde. Récemment, la découverte de l’Usui Reiki Ryôhô Gakkai et celle de l’existence d’élèves de Mikao Usui ont permis à l’Occident de se rendre compte ue de telles affirmations étaient inexactes. Lors d’entretiens, il arrivait d’ailleurs qu’Hawayo Takata signale l’existence des autres élèves en Maîtrise de Chûjirô Hayashi. Hawayo Takata reçut en héritage le cabinet et la maison d’Hayashi, à Tôkyô. Elle en accepta la charge mais retourna en Amérique en en confiant la direction à la veuve de Chûjirô, Chie Hayashi.
À cette époque-là, ll ne faisait pas bon être d’origine japonaise en Amérique, surtout après le bombardement de Pearl Harbor par les Japonais en décembre 1941. Les Américains d’origine japonaise furent placés en détentiton dans des camps. Avant de mourir, Chûjirô Hayashi avait recommandé à Hawayo Takata de « se tenir à carreaux » sinon elle aussi pourrait finir dans un camp de concentration. Il n’a jamais été dit qu’Hawayo Takata ait été enfermé dans un camp.
Elle retourna au Japon, 14 ans plus tard. De nombreux réfugiés, laissés sans logis par le Seconde Guerre mondiale, remplissaient la maison et le cabinet que Chûjirô Hayashi lui avait légués. Chie Hayashi y avait créé des appartements pour les aider. C’est à cette époque qu’Hawayo Takata donna officillement la maison et la clinique à Chie Hayashi comprenant que sa place était en Amérique.
Pendant les 30 années qui suivirent, Hawayo Takata travailla à partir d’Honolulu, à Hawaï. Elle faisait régulièrement le tour des îles pour enseigner et réalisa quelques déplacements sur le continent. Il semble qu’elle ait d’abord travaillé auprès des américano-japonais résidant à Hawaï comme praticien Reiki et non pas comme enseignant. Sa renommée grandissant, elle fut amenée à accompagner dans leurs déplacements Barbar Hutton et Doris Duke (la femme la plus riche au monde de l’époque) pour veiller sur leur santé. Elle affirme qu’elle travailla même dans un spa privé de Palm Springs ou elle s’occupait des célébrités d’Hollywood, comme Danny Kaye, par exemple.
A 76 ans, avant de former son premier Maître, Hawayo Takata n’enseignait que les deux premiers des trois niveaux du système Reiki. Entre 1976 et 1980, elle demandait 10 000$ pour délivrer la formation de Maîtrise. Pour son Niveau 1, elle faisait payer 100$ en 1975 puis 125$ en 1976. Pour son Niveau II, elle prenait 400$.
En 1976, Hawayo Takata, bien qu’elle fût née boudddhiste, devint un Ministre honoraire de l’Universal Church of the Master (L’Église Universelle du Maître), une église métaphysique fondée en 1908. Son élève, le Révérend Beth Gray, l’ordona, compte tenu de la dimension spirituelle de ses enseignements. Après cette ordination, Hawayo Takata se mit à signer ses notes et ses certificats en tant que Révérend Hawayo Takata.
En 1975, Hawayo Takata eut une attaque cardiaque, à Honolulu et commença à prendre des dispositions pour sa retraite.
La retraite n’était visiblement pas au programme d’Hawayo Takata puisqu’elle forma l’essentiel des 22 Maîtres Reiki (16 d’entre eux) après 1977. En 1978, alors même que sa santé déclinait, elle participait aux cours de Virginia Samdhal et enseignait encore tous les niveaux de son système.
Hawayo Takata enseignait ce qui lui semblait le plus adapté à son auditoire, chacun de ses cours était donc unique.
Hawayo Takata mourut d’une attaque cardiaque le 11 décembre 1980. Ses restes ont été placés dans un temple Bouddhiste sur l’île d’Hawaï.
Bronwen et Frans Stiene, les auteurs du livre Reiki le livre Source.
P.S Les photographies ne sont pas comprises dans le livre Reiki le livre Source